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 [tutoriel] Introduction au dessin

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AuteurMessage
corbac
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corbac


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MessageSujet: [tutoriel] Introduction au dessin   [tutoriel] Introduction au dessin Icon_minitime1Dim 26 Fév - 22:32

Ce tutoriel a pour but de vous proposer quelques conseils et quelques notions théoriques de base, afin de débuter en dessin en répondant à certaines questions essentielles.

De plus en plus de personnes souhaitent se mettre au dessin assisté par ordinateur ; toutefois, ce nouvel outil, aussi intéressant soit-il, ne peut pas remplacer le travail de l'artiste. Même si l'apprentissage du dessin est possible directement sur tablette graphique, des bases en dessin traditionnel représentent un plus non négligeable, voire même indispensable. En effet, les maîtres de la peinture numérique ont un long passif des média plus traditionnels, et ne font qu'appliquer leur expérience aux logiciels tels que Photoshop ou Painter.
Il ne s'agit nullement de la méthode miracle : elle est en grande partie inspirée de ma propre expérience, et des conseils qui reviennent le plus souvent.

Il faut aussi noter que, même pour le graphisme, l'apprentissage du dessin est un plus non négligeable ; en tout cas plus que la répétition de tutoriels à effets pré-mâchés.
En outre, il faut avoir conscience que, contrairement à ces tutoriels, l'effet n'est pas immédiat. En effet, tout art demande du temps et des efforts ; ce tutoriel est là pour mieux vous guider dans ce long, mais passionnant parcours.

Les progrès seront rapides et gratifiants.


Partie 1 : Avant de débuter
Quelques conseils avant de se lancer.

Pourquoi dessiner?

Pourquoi ?
Il est un peu délicat d'apporter une réponse absolue ou exhaustive à cette question, pourtant fondamentale. Chacun dessine pour des raisons différentes, qui peuvent également varier au cours du temps.

Voici donc quelques réponses non hiérarchisées et tout à fait subjectives :

se faire plaisir ;
créer quelque chose ;
communiquer ses idées, ses sentiments, ses impressions ;
se détendre ;
se libérer de ses angoisses ;
progresser dans un domaine, et en être fier ;
apprendre à observer le monde d'une manière différente ;
ne pas savoir ;
se faire des "photographies" de sa vie beaucoup plus intimes.



Bref, il doit exister autant de réponses que de personnes, chacune est valable.


Le talent ?
Tant de personnes ne veulent pas se lancer dans le dessin, car elles prétendent ne pas avoir de talent.


Tout d'abord, je dirais que pour savoir, il faudrait essayer : qui ne tente à rien, n'a rien. Vous n'avez rien à perdre, tout à y gagner.

Ensuite, revenons sur cette notion de talent qui, il faut l'avouer, est un peu vague. Je ne compte pas me disperser dans de la philosophie vulgarisée, mais je tiens toutefois à évoquer l'idée de Nietzsche comme quoi les génies n'existeraient pas, au sens auquel on l'entend habituellement.
En effet, il ne serait qu'un concept invoqué par les non-artistes pour légitimer leur fainéantise. Plus précisément, selon le philosophe, chacun a conscience que ce que nous appelons des génies, ne sont que des hommes comme vous et moi, qui ont passé des décennies à travailler leur art, afin d'accéder à un haut niveau. Dès lors, nous utilisons l'idée de talent, de don, pour excuser en quelque sorte notre paresse à fournir des efforts similaires.

Je tiens aussi à rappeler que, sans efforts, le talent n'est rien.

Tout est dit : à force de travail, il est possible à chacun d'atteindre un bon niveau. Certes, certains auront plus de facilité, plus d'aisance ; certains auront un petit quelque chose en plus. À mon sens, le talent se dévoile à haut niveau : quand les bases sont acquises, c'est ce qui départagera le technicien parfait de l'artiste qui envoûte. Mais ceci est négligeable, et ne doit pas vous décourager : même sans don, même sans égaler les plus grands, vous pouvez prendre plaisir à dessiner et communiquer.

Après tout, au-delà de la technique et du niveau, n'est-ce pas cela le plus important ? Se faire plaisir.
Se faire plaisir en dessinant, évidemment ; mais aussi en prenant conscience de ses progrès (le philosophe français Alain assimilait cette prise de conscience de ses propres progrès au bonheur).


Le dessin, si vous vous en donnez la peine, est accessible à tout le monde.


Libre ?
Se lancer véritablement et profondément dans le dessin n'est pas aussi simple que de gribouiller en classe ou au téléphone.


Le dessin est un langage

Le dessin est un formidable outil de communication ; il est donc, dans presque tous les cas, ouvert vers les autres. Il est un langage personnel, mais qui doit rester intelligible pour autrui : vous ne pouvez pas expliquer votre sémantique, votre vocabulaire, votre syntaxe à chaque spectacteur. Aussi, cette clef pour décrypter vos oeuvres doit être comprise dans votre oeuvre. Le meilleur moyen de rendre cette clef facilement identifiable est de s'appuyer sur les traditions.

Aussi, à l'instar de l'écriture, il est nécessaire de savoir s'exprimer correctement, de ne pas faire de fautes d'orthographe ou de syntaxe, d'avoir un vocabulaire riche, de lire un minimum, avant de se prétendre écrivain, et de vouloir faire des néologismes, de réinventer la narration, ou bien encore de s'affranchir de certaines règles poétiques.


Les traditions sont trop souvent vues comme des carcans étouffants, alors qu'elles sont un panel d'outils visant à vous guider dans une infinité de possibilités d'expression. C'est avec le temps et l'expérience que vous pourrez, tout en vous basant sur ces traditions, créer votre propre dictionnaire.

Autrement dit, il est indispensable de commencer par connaître les bases académiques ; les "outils" universels que sont les traditions.
Si vous tentez de passer outre cet apprentissage, vos propres outils seront inefficaces, incompréhensibles et illégitimes.

On ne remet pas en cause une théorie mathématique sans en maîtriser les bases.


En outre, il est fort possible que plus tard, vous vous rendiez compte de vos lacunes en ces domaines, et que vous le regrettiez. Dès lors, il serait extrêmement difficile de recommencer depuis le début, dans la mesure où vous auriez déjà assimilés de mauvais tics graphiques.


Le matériel pour le croquis d'observation
Je ne n'aborderai ici que le matériel le plus souvent utilisé pour les croquis d'observation. Effectivement, ce dernier est le meilleur moyen de progresser en travaillant les bases.
C'est à vous de tester ces divers média et d'autres, plus lourds, de trouver ceux qui vous conviennent le mieux, et d'en approfondir votre maîtrise. Par contre, il est important d'en essayer un maximum, afin de ne pas limiter ses horizons et ses possibilités. Même si certains peuvent sembler rebutants, ils ne peuvent que vous apporter quelque chose.

À noter que pour débuter, un matériel basique, et donc peu coûteux, est suffisant.


Le crayon

Le crayon est la base du dessin, il existe plusieurs types de mines.
- Les H ont une mine dure, et se gomment facilement.
- Les B ont une mine tendre, on peut obtenir plus facilement des dégradés. Il se gomment plus difficilement.

Il faut éviter de tenir le crayon trop près de la mine, une prise plus haute donne un tracé plus fluide. Pour la même raison, le poignet ne doit pas toucher la feuille, et il ne faut pas appuyer trop fortement sur le papier.
L'inclinaison de la mine permet d'obtenir différentes épaisseurs de traits, tandis que l'orientation du trait permet de donner du dynamisme à votre croquis.
Évitez de faire des ombres pleines, il vaut mieux utiliser des trames (traits parallèles, ou croisillons plus ou moins serrés) afin de ne pas étouffer votre dessin. Évitez aussi l'estompe au doigt, qui manque de précision, et donne la plupart du temps un aspect « sale ».
Le stylo bille est aussi un médium rapide et peu cher. Il s'utilise sensiblement de la même façon que le crayon à papier. Évidemment, on ne peut pas gommer ; il n'y pas de droit à l'erreur. Les différences de tons s'obtiennent en appuyant plus ou moins fortement, mais surtout avec des séries de traits ou de croisillons.


Le fusain

Le fusain, qui se présente généralement sous la forme d'un bâton, est constitué de charbon de saule, de platane ou de tilleul. Il peut être tendre ou dur. Le premier est utilisé pour le travail des volumes, tandis que le second l'est pour le travail de précision.
Cet outil est économique et propice à la pratique du croquis : il est simple d'utilisation, et permet de modeler les formes, grâce à l'estompe (au doigt ou au chiffon). Il se gomme facilement ; ce qui permet d'ouvrir des zones nettes et précises de lumières gràce à la gomme.
Bref : la pratique du fusain est un bon exercice pour le travail des volumes et des ombres. En outre, dans la mesure où il ne se tient pas comme un crayon, le travail ample et dégagé (il s'utilise souvent sur du papier de format raisin*) du bras est facilité.


Le lavis

Le lavis consiste à peindre avec une seule couleur fortement diluée : la plupart du temps, de l'aquarelle (voir ci-dessous). Les différentes valeurs s'obtiennent en diluant plus ou moins la peinture, et en superposant les couches : plus la peinture est diluée, plus la couleur sera claire ; en repassant une couche dessus, elle s'assombrira. Il faut dès lors peindre en allant du plus clair au plus sombre.
Le blanc, quant à lui, est obtenu grâce aux réserves, c'est-à-dire en laissant intactes des parties du papier (qui doit avoir un grammage supérieur à 200 g). Il faut donc bien visualiser la lumière avant de peindre, et en avoir toujours conscience en posant les ombres.
Le lavis nécessite donc une synthèse du sujet, afin de n'en garder que l'essentiel. Mais il permet aussi d'exercer sa maîtrise de la lumière, grâce au principe du papier en tant que blanc. Le lavis est souvent utilisé pour les esquisses rapides de paysages, et constitue une bonne initiation à l'aquarelle.

L'aquarelle

L'aquarelle est composée de pigments broyés et de gomme arabique. L'aquarelle est naturellement transparente ; ce qui permet, comme pour le lavis, de jouer avec les couches plus ou moins opaques, et les réserves de blanc. Toutefois, l'aquarelle introduit la couleur.
On peut peindre sur fond sec ou sur fond mouillé. Le premier garde le papier sec, et permet un travail précis. Le second, quant à lui, consiste à mouiller le papier avant d'y poser les couleurs : ainsi, les couleurs se mélangent directement sur le papier, s'étendent et se diffusent. Ce qui offre de nombreuses possibilités (perspective aérienne, végétation, ciels, etc.).
Le choix du papier est essentiel : il existe trois niveaux de grains, qui vont déterminer la technique et le rendu.

Le papier à grain fin, recommandé aux débutants, car il est polyvalent.
Le grain à grain moyen.
Le papier à grain rugueux, idéal pour le fond mouillé.

En somme, l'aquarelle permet des études rapides de paysages et de natures mortes, ou bien encore d'ajouter quelques couleurs sur un croquis au crayon. Il permet, à l'instar du lavis, de travailler les jeux d'ombres et de lumières, tout en introduisant le facteur couleur.
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